Je ne peux rien dire de Georges Perec. Mais je pense à ses yeux, à ses cheveux, à son sourire. Et peut-être que le ciel en moi a changé. Que le gris métallique des nuages y passe mieux, s'y étire en plus longs chemins, en plus d'endurance d'écriture, plus d'acuité, plus d'acrobatie. Plus près la douceur et le fil acéré, l'une autour de l'autre, l'un autour de l'autre. Plus d'équilibre dans le regard.
Là se séparent nos chemins. Quand le livre est fini. Mais le livre reste un chemin sur lequel on est sûr de le rencontrer. De rencontrer, du moins, l'absence. L'absence ne peut venir qu'après le passage, qu'après la rencontre. Mais ce ne sont pas des traces, c'est un horizon, c'est un chemin devant.
Ce sont donc ces lignes, cette écriture, cette voix, qui ont pris la place du sourire perdu. Et cette lumière à travers les nuages, qui se prolonge.
pour W ou le souvenir d'enfance, Georges Perec, Éditions Denoël, 1975
photo r.t
un des livres lu il y a bien longtemps, et qui m'a laissé un souvenir marquant...
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