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Affichage des articles du août, 2017

La pensée de Marcel Conche, que fait-elle ?

Un bout de promenade avec la pensée de Marcel Conche, en suivant sa logique – qui appartient à tous, comme le paysage que nous traversons – et en suivant son pas – celui du mouvement de son langage, qui n'appartient qu'à lui. Nous sommes arrivés à la clairière d'une phrase, d'un paragraphe, où sa vérité et la mienne se baignent ensemble. Ce bonheur-là, quel est-il ? Qu'est-ce qui m'est apporté ? Le cheminement d'une pensée arrivée à son but ? Cette pensée, j'aimerais la résumer d'une formule. C'est possible. Je dirais "La réalité est événement". C'est une pensée des Stoïciens. C'est une pensée de la présence. Tout y est contenu : tout de l'existence et de la non-existence, tout du temps, tout de l'espace, tout de l'être. Mais pour d'autres que moi, ce "résumé" contient-il tout ce qu'il résume ? Cette somme qu'il embrasse, peut-elle exister pour qui ne l'a pas préalablement rencontrée,

"Quoi" de la Nature ?

C'est à la fin d'un chapitre assez bref mais très étayé, très dense et, naturellement, éclairant que Marcel Conche a cette échappée poétique d'une grandeur et d'une simplicité qui est son génie propre. Et je suis tout de suite séduit par le terme de "livrée" qui débute ce paragraphe car j'y entends aussi le substantif médiéval que Littré définit ainsi : "Anciennement, vêtements qu'un seigneur, un prince, un roi faisait délivrer aux membres de sa famille et aux gens de sa maison. ~ Habits rappelant par leurs dessins et leurs galons les armoiries du seigneur qui donne ces habits soit à ses gens, soit à d'autres. ~". Mais on parle ici de la Nature. Quoi de la nature, finalement, se révèle, s'expose, dans ce qu'en disent les philosophes, les mathématiciens, les savants ? «      Elle ne s'est livrée qu'autant qu'elle a donné prise à la mesure, à ce qui est vérifiable, quantifiable, restant elle-même en retrait. La sci