J’ai oublié hier l’anniversaire de mon père, pour la première fois — c’est vrai que j’y avais pensé les jours précédents. C'est vrai qu'il est décédé depuis 17 ans maintenant, si je compte bien. Je le connais un peu mieux, je me rapproche de lui, d’année en année. Il était secret mais il m’a tout transmis, néanmoins, avec générosité. Sans presque de mots.
J’ai lu un peu cette vieille cigale de Pierre Bergounioux. Et puis dans la ville écrasée d’été, j’ai croisé des groupes de musiciens et danseurs. J’ai admiré un groupe d’Africains, de Côte d’Ivoire. Comment dire ce qui me reste de cette beauté folle ? La vie la plus présente, la plus instantanée, la plus jeune en même temps que les racines battantes de la forêt. Ah jeunesse ! Ah puissances multi-générationnelles ! Ah puissance inouïe dans la danse, les virevoltes et les cris !
Puis j’ai eu envie d’écrire ce jour dans un calendrier, dans un « journal ». Peut-être parce que le petit livre de Pierre Bergounioux « Cousus ensemble » m’a fait penser à cela : jouer à mémoriser des moments de bonheur.
Greta Gerell, Girl with a red cardigan
"un" jour qui feuillette les pages du temps. "Vieille cigale" belle et souriante expression ;-)
RépondreSupprimerVous le dites bien : chaque jour est celui qui est à la surface des autres, celui qui connaît à son tour le goût de la pluie ou du beau temps. (Et notre grand auteur, je crois, saura sourire de l'expression, s'il la lit.)
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